Le jardin du guérisseur de Charlemagne à Érasme

L'art de guérir par les plantes au Moyen-Âge et la Renaissance

Leonhart Fuchs (1501-1566)

Dessin de Leonhart Fuchs
Leonhart Fuchs, Historia Stirpium, p.6, 1542, © KBR, VH 6393 C

Biographie :

Leonhart Fuchs (1501-1566) est né en Bavière, où il devient un médecin réputé. En 1535, il est appelé à Tübingen par le duc de Wurtemberg pour participer à la réforme de l’université. Là, il établit un jardin des plantes médicinales, l’un des plus vieux au monde. Il meurt à Tübingen en 1566.
Le « fuchsia » vient de son nom : c’est Charles Plumier, un botaniste français, qui lui a dédié cette fleur de Saint-Domingue en 1703.

Contributions à la pharmacologie et la botanique :

Son ouvrage De historia stirpium commentarii insignes (« Commentaires insignes au sujet de l’histoire des plantes ») est publié à Bâle en 1542, en latin. Il est traduit en allemand l’année suivante. Un ouvrage plus petit ne reprenant que les illustrations a été édité dans les années suivantes, c’est ce qu’on appelle le « petit Fuchs ».
Vous pouvez consulter les illustrations de l’ouvrage numérisé par la Bibliothèque royale de Belgique en suivant ce lien :
http://sic.astrolabium.be/fuchs

Fuchs décrit la flore allemande et des espèces étrangères, par ordre alphabétique. Il s’inspire essentiellement de Dioscoride, il est donc encore imprégné de la tradition antique et médiévale.
C’est surtout au niveau des illustrations qu’il se démarque. Ainsi que les illustrations à la fin de l’ouvrage le rappellent, Albrecht Meyer a dessiné et aquarellé les plantes d’après nature ; Heinrich Füllmaurer a reporté les illustrations sur le bois ; et Veit Rudolph Specklin les a gravés.
Fuchs accordait une grande importance aux illustrations, et a exercé un contrôle sur ses gravures, alors que d’ordinaire celles-ci étaient commanditées par l’imprimeur et appartenaient à ce dernier.
Fuchs estimait aussi que chaque gravure devait représenter toutes les parties de la plante ; un même dessin peut donc représenter une plante à différents stades de son évolution. Chaque plante est aussi représentée de manière « idéale », sans ses petits défauts individuels.

Plantes liées :

Aloès
Bétoine
Bouillon blanc
Bourrache
Camomille romaine
Chélidoine
Ellébore vert/noir
Fenouil
Fougère
Grande consoude
Guimauve officinale
Joubarbe des toits
Laiteron épineux
Lavande
Lierre grimpant
Lin
Menthe pouliot
Persil
Plantain lancéolé
Réglisse
Rose
Sauge officinale
Scolopendre ou langue de cerf
Souci officinal
Sureau Yèble
Tanaisie
Thym
Violette odorante
Laurier