Histoire :
Le nom français vient de Jovis barba ou « barbe de Jupiter » : dans l’Antiquité, on croyait que la joubarbe, plantée sur les toits des maisons, pouvait détourner la foudre lancée par Jupiter ; Albert le Grand rapporte que cette croyance était encore diffusée par les magiciens.
Dioscoride considère la grande joubarbe – celle qui est plantée sur les toits – comme rafraîchissante et astringente, et lui accorde des vertus contre les ulcères rongeurs, les inflammations des yeux, les brûlures, la goutte et les maux de tête, contre les morsures d’araignée, la dysenterie et les vers intestinaux.
La joubarbe des toits fait partie des plantes qu’il faut cultiver selon le capitulaire De villis de Charlemagne : le jardinier doit en avoir sur sa maison. Les textes contemporains (plan de Saint-Gall, Walafrid Strabon) ne la mentionnent cependant pas.
Hildegarde de Bingen, excepté lorsqu’elle recommande la joubarbe avec du lait de femme contre la surdité, se montre originale : la joubarbe causerait la frénésie amoureuse des hommes, et les rendrait fertiles si elle est mangée en plat avec du lait et des œufs ; mais une femme serait poussée à la débauche tout en demeurant stérile.
Aujourd’hui, la joubarbe est considérée comme réfrigérante, astringente, antispasmodique et détersive, diurétique, fébrifuge, hémostatique et stimulante.
Savants liés :
Adam Lonicer (1528-1586)
Albert Le Grand (entre 1193 et 1206 – 1280)
Charlemagne (747-814)
Hildegarde de Bingen (1098-1179)
Le plan de Saint-Gall
Leonhart Fuchs (1501-1566)
Pedanius Dioscoride (40-90)
Rembert Dodoens (1517-1585)
Walafrid Strabon (808/809-849)