Histoire :
Dans l’Antiquité, on fait des couronnes de violettes pour lutter contre l’ivresse. Au Moyen-Âge, c’est l’un des symboles de la Vierge Marie. Les médecins antiques utilisent les feuilles, rafraîchissantes, contre le pyrosis (reflux gastro-oesophagien) et les inflammations des yeux. Elles soigneraient aussi la gorge douloureuse et l’épilepsie des enfants.
Au Moyen-Âge, on les retrouve également dans de nombreux remèdes : on les applique broyées en cataplasme contre les inflammations, en boisson contre l’ivresse, en infusion contre l’angine, la racine en cataplasme contre l’inflammation des yeux, en onguent avec du miel contre les ulcères de la tête, en décoction contre les tumeurs de la matrice. Fraîche, elle purge l’estomac de la bile. En boisson elle lutte contre la toux et l’asthme. L’huile guérit les problèmes d’oreille et de tête. Les violettes feraient dormir si on les respire.
Au XXe siècle, on considère que les fleurs sont béchiques, émollientes, expectorantes et sudorifiques. Leur suc est laxatif. Les feuilles sont mucilagineuses et émollientes, légèrement purgatives ; la racine est vomitive et purgative. Les feuilles sont riches en vitamine C et en bêta-carotène.
Recettes :
Onguent à la violette
Ingrédients : Fleurs de violette, 2 cl d’huile d’olive, 20 g de cire d’abeille, huile essentielle (HE) de lavande
Préparation : Presser suffisamment de fleurs de violette pour recueillir 5 à 6 cl de jus. Filtrer dans un linge. Ajouter l’huile d’olive. Dans une casserole émaillée, à feu très doux, faire fondre la cire d’abeille. Pour encore plus d’efficacité, ajouter 10 gouttes d’HE de lavande ou de romarin. Verser progressivement l’émulsion huile-jus dans la cire en tournant régulièrement avec une cuillère en bois. Verser dans un pot de verre. Continuer à remuer jusqu’au refroidissement.
Posologie : Appliquer sur le front contre les maux de tête. Utiliser contre les problèmes cutanés.
Savants liés :
Adam Lonicer (1528-1586)
Leonhart Fuchs (1501-1566)
Rembert Dodoens (1517-1585)