Histoire :
Le souci était déjà utilisé en cuisine, en médecine et en cosmétique par les civilisations indiennes, arabes et grecques de l’Antiquité. On tirait des fleurs une teinture jaune pour les textiles. Elles étaient aussi employées en cuisine sous le nom de « safran des pauvres », pour ajouter de la couleur et du goût à certains plats.
On cultive la plante dans les jardins d’Europe depuis le XIIe siècle. Elle servait à déclencher les menstruations, à favoriser la sudation en cas de fièvre et à traiter la jaunisse.
Au Moyen-Âge, on le prescrit aussi contre la gale sur la tête ; également le suc, dans la farine, en cataplasme contre les ulcères de la tête, suivi d’un lavage avec une « lessive de calendula ».
En jus dans les narines, il apaise les douleurs dentaires. Il existe aussi une prescription magique qui dit que si on s’enduit de jus de souci et d’aurone avant de s’endormir, on se réveille dans un autre lieu ! Par ailleurs « le souci est bon pour les plaies et l’eau de souci dessèche bien ».
En eau distillée, il guérit les inflammations des yeux ; mais aussi les tremblements et battements de cœur, la peste, et « l’air mauvais ».
Au XIXe siècle, les Éclectiques, un groupe de médecins américains qui utilisaient les plantes en conjonction avec les médicaments officiels, employaient le souci pour traiter les ulcères de l’estomac et du duodénum, la jaunisse, la conjonctivite, les brûlures et les lésions superficielles de la peau.
Au XXe siècle, les fleurs sont considérées comme sudorifiques, dépuratives, emménagogues et cicatrisantes ; stimulantes, antispasmodiques et cholagogues. Aujourd’hui, le souci est surtout recommandé comme cicatrisant, pour traiter les inflammations, brûlures etc. On l’utilise aussi par voie interne dans les troubles digestifs, hépatiques et menstruels, et par voie externe, dans les crèmes anti-âge.
Recettes :
Pommade au souci pour soigner les brûlures
Ingrédients : 2 poignées finement hachées de souci (fleurs, tiges, et fleurs), 500 g de bon saindoux
Préparation : Faites réchauffer le saindoux et, une fois chaud, ajoutez y le souci. Laissez revenir, mélangez et retirez du feu.
Couvrez et laissez reposer une nuit.
Au matin réchauffez pour que le mélange se liquéfie. Filtrez à travers un linge propre et coulez la préparation dans des pots propres.
Source : Trében M. , La Santé à la Pharmacie du Bon Dieu
Compresse de souci contre les « bleus » (ecchymoses), contusions ou plaies lentes à cicatriser
Ingrédients : 1 à 2 cuillères à café de souci (avec les feuilles, tiges et fleurs), 1/2 l d’eau
Préparation : Versez ½ l d’eau bouillante sur le souci.
Laissez infuser 15 minutes
Posologie : Appliquez en compresse tiède, pendant 1 heure, plusieurs fois par jour.
Savants liés :
Adam Lonicer (1528-1586)
Leonhart Fuchs (1501-1566)
Otto Brunfels (1488-1534)