Le jardin du guérisseur de Charlemagne à Érasme

L'art de guérir par les plantes au Moyen-Âge et la Renaissance

Chélidoine

Dessin de chélidoine
Otto Brunfels, Herbarum Vivae Eicones ad naturae imitationem, 1532, p.236, © KBR, INC B 767

Nom latin :

Chelidonium majus
Son nom latin, Chelidonium majus, vient du grec chelidôn, signifiant hirondelle.

Famille :

Papavéracées

Parties utilisées :

Racine, plante, sève.
En usage interne ou externe, de trop fortes doses peuvent être mortelles !

Culture :

Fleurit au printemps

Histoire :

La chélidoine est probablement associée aux hirondelles, dans un premier temps, en raison de l’époque de sa floraison qui correspond à l’arrivée de ces oiseaux migrateurs ; ensuite, parce qu’on racontait que les hirondelles guérissaient la cécité de leurs petits grâce à la chélidoine (en effet, les auteurs anciens, comme Dioscoride et Pline l’Ancien (23-79), citent surtout les effets de la chélidoine sur la vue). On l’appelle aussi « Herbe aux verrues » ou « Herbe à verrues » en raison de l’utilisation de son latex contre les verrues ; ou encore « grande éclaire » pour ses propriétés médicinales pour les yeux et la peau, ou « Herbe aux boucs » à cause de son odeur.

Hildegarde de Bingen juge que le suc, noir et âcre, est un poison ; mangée, la chélidoine blesse à l’intérieur du corps ; par contre, mélangée à du vieux saindoux, elle donne un onguent efficace contre les ulcérations du corps.

Aujourd’hui, on l’utilise essentiellement en cas de problèmes d’ordre digestif ou du foie et en traitement externe sur les verrues et les cors, sans réelle preuve de son efficacité.

Savants liés :

Adam Lonicer (1528-1586)
Hildegarde de Bingen (1098-1179)
Leonhart Fuchs (1501-1566)
Otto Brunfels (1488-1534)
Pedanius Dioscoride (40-90)
Rembert Dodoens (1517-1585)