Le jardin du guérisseur de Charlemagne à Érasme

L'art de guérir par les plantes au Moyen-Âge et la Renaissance

Thym

Dessin de thym
Leonhart Fuchs, Historia Stirpium, 1542, p. 863, © KBR, VH 6393 C

Nom latin :

Thymus vulgaris

Famille :

Lamiacées

Parties utilisées :

Feuilles, fleurs

Culture :

Fleurit en été.

Histoire :

Issu de la région méditerranéenne, le « thym vulgaire » se serait répandu plus au nord à partir du XIe/XIIe siècle ; le thym serpolet est quant à lui indigène.
On le connaît déjà à l’Antiquité.

Au Moyen-Âge, il est utilisé dans de nombreux remèdes :

  • Un bain chaud de thym diminuerait les humeurs mauvaises.
  • Un onguent en friction tue les poux.
  • En sachet sur la tête permet de lutter contre le rhume.

On l’utilise en décoction ou avec du miel contre la toux, les douleurs d’estomac.
Il serait aussi bon contre les bêtes venimeuses (c’est pourquoi il ferait partie de la nourriture des laboureurs), pour provoquer les menstrues et apaiser les maux de tête, mais aussi pour lutter contre la goutte, les œdèmes, les verrues, la sciatique et l’épilepsie.

Au XXe siècle, on reconnaît au thym des propriétés toniques, stomachiques, stimulantes, antispasmodiques, pectorales et emménagogues.

Aujourd’hui, on s’en sert en voie interne, contre l’inflammation des voies respiratoires, en gargarisme contre certaines infections de la bouche, ou encore en compresses contre des plaies mineures.

Recettes :

Sirop de thym

Ingrédient : 5 g de thym séché, 100 ml d’eau, 100 g de sucre

Préparation : Mélangez les ingrédients dans la casserole et faites cuire ce mélange pendant 10 minutes environ en remuant régulièrement avec le fouet.
Filtrez ce mélange.
Mettez en petites bouteilles chaudes, fermez hermétiquement.

Posologie : Boire 20 ml 3 fois par jour.

Utilisation : Lors de toux (mûre ou grasse) ou de bronchite.

Savants liés :

Adam Lonicer (1528-1586)
Leonhart Fuchs (1501-1566)