Biographie :
Albert le Grand, né Albert von Bollstadt, était un frère dominicain, théologien, philosophe et naturaliste. Il est né à Lauingen, en Souabe, vers 1200, et mort à Cologne en 1280. Il entreprend des études à Padoue, en Italie ; là, en 1223, il entre dans l’ordre des dominicains. Il poursuit ses études à Cologne, puis devient maître de la faculté de théologie de Paris ; en 1248, il prend la tête de l’Ecole supérieure de théologie de Cologne. A partir de 1252, il agit aussi comme conciliateur entre la ville de Cologne et son archevêque. En 1260, il est nommé évêque de Ratisbonne par le pape Alexandre IV mais dès l’année suivante, il demande au pape Urbain IV la permission de quitter ses fonctions. En 1274 encore, il prend part au concile de Lyon.
Albert le Grand est béatifié en 1622 par le pape Grégoire XV. En 1931, Il est canonisé par Pie XI, et proclamé « docteur de l’Eglise ». Le plus célèbre de ses élèves est saint Thomas d’Aquin.
Contributions à la pharmacologie et la botanique :
Albert le Grand est l’auteur de plusieurs ouvrages. Une partie importante de ceux-ci est composée de commentaires des oeuvres d’Aristote, qu’il n’hésite pas à corriger si nécessaire.
Un de ces ouvrages est consacré aux végétaux, le De vegetabilibus. Albert y traite d’environ 400 plantes, notamment de leurs propriétés médicinales. Le dernier livre concerne l’agriculture ; Albert y aborde la question de la culture des champs, de l’horticulture, de l’arboriculture et de la viticulture (activité agricole qui consiste à cultiver la vigne).
Il entreprend aussi la rédaction d’une encyclopédie consacrée aux animaux, le De animalibus, achevé vers 1270. Les 19 premiers livres de cette encyclopédie sont des commentaires de l’œuvre d’Aristote, mais les autres sont issus de ses propres observations et d’enquêtes sur le terrain.