Le jardin du guérisseur de Charlemagne à Érasme

L'art de guérir par les plantes au Moyen-Âge et la Renaissance

Paracelse (1493-1541)

Dessin de Paracelsus
Copie anonyme du XVIIe siècle d’un portrait présumé de Paracelse, d’après un original perdu de Quentin Metsys, huile sur bois, musée du Louvre, Paris.

Biographie :

Philippus Theophrastus Aureolus Bombastus von Hohenheim, plus connu sous le nom de Paracelse, est un philosophe, médecin et alchimiste, né en 1493 à Einsiedeln (Suisse), et décédé en 1541 à Salzbourg (Autriche). Son père lui enseigne une première approche de l’alchimie et de la botanique. Paracelse voyage dans toute l’Europe, ce qui lui permet de s’instruire dans de nombreuses universités. Il obtient son diplôme de doctorat en médecine à l’Université de Ferrare en 1516 et devient ensuite professeur à l’université de Bâle en 1527. Il est chassé de la ville après avoir, notamment, brûlé les manuels classiques de médecine devant l’université. Il se lance alors dans un voyage à travers l’Europe et meurt en 1541 à Salzbourg.

Contributions à la pharmacologie et la botanique :

L’idée de Paracelse était que les maladies étaient d’origine chimique, et pouvaient donc être traitées avec des remèdes chimiques. Selon Hippocrate et Galien, la santé humaine était gouvernée par quatre humeurs : le sang, le phlegme, la bile noire et la bile jaune. Ils disaient que toute maladie provenait d’un déséquilibre de ces humeurs, et les docteurs avaient pour tâche de rétablir l’équilibre. Paracelse lutte contre cette théorie toujours défendue à son époque. Il finit par rompre avec la tradition, et il enseigne et écrit ses livres en allemand et non en latin.
En reflétant l’esprit indépendant et le mépris de l’autorité, il reçu le surnom de « Luther de la médecine ».