RESTAURATION ET REHABILITATION DES OBJETS, MUSEES ET SITES
Jacques LIEBIN
Directeur de l’Ecomusée Régional du Centre
Samenvatting
Restauratie en rehabilitatie van voorwerpen, musea en historische plekken.
In deze crisistijd, met economische ombouw en herstructuratie, stelt zich het probleem van redding en in het licht stellen van ons industrieel patrimonium zeer sterk.
De keuze is steeds complex. Alleen een pluridisciplinaire bestudering zal ons toelaten duplicaten te voorkomen en de nodige complementariteiten te verzekeren.
De steenkooldelving is hiervoor een goed voorbeeld. Bewaring en restauratie van het « Bois-du-Luc » complex toont hoe ingewikkeld het probleem is. andere industriesectoren worden eveneens besproken. Het blijkt noodzakelijk zich vooral te oriënteren naar rehabilitatie met een economische of sociale functie, om een betere integratie in het kader van het hedendaagse leven te bekomen.
Redding en behoud van voorwerpen impliceert sensibilisatie van de patronale milieus en het aanzetten tot schenkingen. Daarna moeten die voorwerpen ook nog op een levendige manier worden tentoongesteld. Historici, archeologen, ingenieurs, arbeiders en ambachtslieden, pedagogen, architecten en decorateurs, enz., allen dienen in gezamelijk beraad en constante overweging, samen te werken op het gebied van zowel restauratie als rehabilitatie.
En cette période de crise, de transformation et de restructuration économiques, le problème du sauvetage et de la mise en valeur du patrimoine industriel se pose de manière aigüe.
A l’occasion du Cinquième Colloque national sur le Patrimoine industriel qui se tenait à Alès (France) en octobre 1983, Louis Bergeron, Vice-Président du CILAC [[Comité d’Information et de Liaison pour l’Archéologie, l’Etude et la Mise en valeur du Patrimoine industriel, 48, rue Saint-Lambert, F-75015 Paris. ]], tint à souligner que l’histoire du patrimoine industriel est, aussi, la préservation d’un capital humain et d’un capital technique que le réaménagement de l’espace ou la reconstruction économique ne doivent pas jeter dans les oubliettes.
A l’occasion de l’Année européenne du Patrimoine architectural, le Conseil de l’Europe insistait déjà sur le fait qu’il fallait non seulement conserver et restaurer, mais surtout réaffecter les bâtiments à une fonction vivante, afin qu’ils s’intègrent dans le cadre de la vie de la société européenne.
L’étude scientifique du patrimoine industriel immobilier ayant été entreprise, il reste toutefois à la structurer et à la compléter[[Voir ci-dessus: Jacques Liébin, Le patrimoine immobilier. ]].
Se pose alors (ou parallèlement) le problème de sa conservation. Le choix est complexe et s’avère particulièrement difficile en période de crise. Il est évidemment impossible de tout conserver. Une étude pluridisciplinaire permettra d’éviter les doubles emplois et d’assurer les complémentarités indispensables.
Le thème charbonnier nous paraît exemplaire à ce sujet. En Wallonie, la fermeture des charbonnages a frappé les esprits par son côté irrémédiable. La tendance a d’abord été de vouloir conserver au hasard d’actions individuelles ou collectives. La propriété étant privée, le coût financier aurait été exorbitant par rapport, bien souvent, à l’intérêt de l’opération. Aujourd’hui, des choix ont sagement été opérés et des complémentarités existent, de Blégny- Trembleur au Grand-Hornu, en passant par Bois-du-Luc et les musées de la mine de Fontaine-l’Evêque et de Wasmes.
A ce niveau, la conservation et la restauration du site charbonnier du Bois-du-Luc (La Louvière) montrent la complexité du problème. En juin 1973, la Société des Charbonnages du Bois-du-Luc qui fête cette année son tricentenaire [[Bois-du-Luc 1685-1985, Ecomusée régional du Centre, La Louvière, 1985, 180 pages. ]], ferme son dernier siège d’exploitation. Le site du Bois-du-Luc, établi au milieu du 19e siècle, consolidé jusque dans les premières années du 20e, et qui constitue un témoignage unique de la révolution industrielle, risquait de disparaître. Le sauvetage du site industriel proprement dit fut le but premier du Centre hennuyer d’Histoire et d’Archéologie industrielles. Racheté par l’Etat en 1979, celui-ci est restauré, dans le cadre de l’Assainissement des Sites charbonniers, de 1981 à 1985. La remise en état de l’extérieur des bâtiments posait d’emblée le problème de la destination de l’ensemble. Le report des décisions en matière de réaffectation du site n’a pas toujours permis la restauration souhaitée, malgré les relations officieuses entre les architectes et le C.H.A.I. L’ensemble abrite aujourd’hui le premier écomusée institutionnalisé dans la Communauté française de Belgique et s’avère devenir un lieu de recherche, de réflexion, de rencontre et d’animation. Mais pendant 10 ans, que d’inquiétudes, que de déconvenues …