Horloge gothique à poids et foliot, Allemagne ( ?), XVIe s., inv.VDP.379
h=37 cm l=L=15 cm
© Musées royaux d’Art et d’Histoire
Portfolio :
Qui ?
On ignore qui a inventé les premières horloges mécaniques, à la fin du Moyen Âge.
Quand ?
Les premières horloges mécaniques à foliot remontent au XIIIe-XIVe siècle, les horloges à pendule au XVIIe siècle.
Évolution :
On connaît le nom de certaines personnes qui ont contribué à la forme actuelle de l’horloge. Parmi elles, Giovanni Dondi (1318-1389), met au point entre 1365 et 1381 une horloge planétaire (ou astrarium) très élaborée, qui donne l’heure en plus de préciser la position des planètes.
Il faut noter que les premières horloges étaient divisées en vingt-quatre heures (au lieu de douze), et qu’elles n’avaient qu’une seule aiguille ! Le cadran de douze heures date du XVe siècle ; quant à l’aiguille des minutes, elle apparaît semble-t-il à la fin du XVIe siècle.
Suite aux découvertes de Galilée (1564-1642) concernant les lois d’oscillation du pendule, Christiaan Huygens (1629-1695) crée la première horloge à pendule en 1657. Celle-ci remplace rapidement l’horloge à foliot.
Pour quoi ?
Elle servait principalement à réguler l’heure des prières, mais en raison de son coût et de sa rareté, elle constituait également un signe de richesse.
Comment ?
Les premières horloges mécaniques fonctionnaient grâce à un poids suspendu sous l’horloge par une corde ou une chaîne. Ce poids entraînait un train d’engrenages permettant de faire tourner la ou les aiguilles. L’horloge ne pouvait fonctionner correctement que si on pouvait réguler la chute du poids. C’est ce qu’on appelle l’échappement.
Au XIVe siècle, le mécanisme utilisé pour l’échappement est une pièce appelée foliot. On parlera alors d’échappement à foliot.
Le foliot est une simple tige aux extrémités de laquelle sont accrochées deux masses (régules). Le foliot peut osciller horizontalement autour d’un axe vertical (verge) le supportant en son milieu. Les masses lui confèrent l’inertie nécessaire pour stopper la chute du poids. Solidaires de l’axe d’oscillation, deux palettes viennent alternativement bloquer la roue de rencontre (qui donne son nom à ce premier type d’échappement) qu’entraîne le poids moteur suspendu en dessous par une corde ou une chaîne.Détails du foliot.
L’erreur des horloges utilisant l’échappement à foliot pouvait atteindre de 15 à 60 minutes par jour. Leur précision rejoint celle des cadrans solaires au début du XVIIIe siècle
Œuvres liées :
Références :
http://www.ens-lyon.fr/RELIE/Cadrans/Musee/Pages/PagesGr/MuFoliotGr.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_mesure_du_temps#cite_note-1”
http://fr.wikipedia.org/wiki/Giovanni_Dondi
http://www.horloge-edifice.fr/Histoire/
EYRAUD, Ch.-H., Horloges astronomiques au tournant du XVIIIe siècle : de l’à-peu-près à la précision, Université Lumière Lyon 2, 2004. Adresse URL : http://theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/2004/eyraud_ch/pdfAmont/eyraud_ch_chapitre02.pdf
PORTE M., « Di Dondi avant Galilée ? », Histoire et Mesure, 1, 1986, p. 29-47. Adresse URL : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/hism_0982-1783_1986_num_1_2_1520 POULLE Emmanuel, « Discussions. La mesure du temps et son histoire », Construire le temps. Normes et usages chronologiques du Moyen Âge à l’époque contemporaine, Paris, Genève, 2000, p. 221-229