L’Institut supérieur industriel de l’Etat à Bruxelles
Par la diversité des diplômes d’ingénieur industriel qu’il délivre, l’ISIB est l’institut de ce type le plus important en Belgique, puisque l’on y forme des ingénieurs industriels en construction, électricité, mécanique, chimie et énergie nucléaire. L’Etat belge a également créé un institut supérieur industriel de langue néerlandaise dans la région bruxelloise, l’IHRB (Industriële Hogeschool van het Rijk te Brussel), avec les sections construction, électricité, mécanique et énergie nucléaire. On notera que la section chimie n’a pas été organisée dans l’institution flamande.
Ces deux instituts ont pour origine l’Ecole spéciale d’ingénieurs techniciens annexée à l’Ecole Technique Supérieure de l’Etat, créée par arrêté du Régent du 1948.04.13, et qui comprenait une section française et une section néerlandaise. Les études d’ingénieurs étaient réparties en quatre sections: construction mécanique, électricité (avec les deux orientations courants forts et courants faibles), chimie industrielle et travaux publics. Les locaux étaient situés au 1 de la rue Chomé-Wijns, à Anderlecht. L’Institut Belge du Bois, organisant des études d’ingénieurs techniciens des industries du bois, est associée à l’ESIT d’Anderlecht, conservant cependant une personnalité propre.
Par arrêté royal du 1956.09.12, une section « automatisationindustrielle » est ajoutée à l’ESIT d’Anderlecht.
En 1966, l’Ecole Technique Supérieure de l’Etat sera divisée linguistiquement (arrêté ministériel du 1966.10.10).
En 1956, l’Etat avait créé une autre école d’ingénieurs à Bruxelles, avec également une section française et une section néerlandaise: l’Institut Technique Supérieur de l’Etat pour les Industries nucléaires (Rijkshogere Technische School voor de Kernenergiebedrijven), qui deviendra l’Institut Supérieur de l’Etat pour les Sciences nucléaires appliquées.
Suite à la loi du 1977.02.18 ne prévoyant que l’organisation, par l’Etat, d’un seul institut supérieur industriel par régime linguistique dans la région bruxelloise, l’Institut nucléaire est rattaché à l’ESIT d’Anderlecht, pour former l’ISIB (campus à la rue Royale et à la rue Théodore Verhaegen), tandis que le même processus de fusion, du côté néerlandophone, conduit à la création de l’IHRB (campus à la rue Royale et à la rue Chomé-Wijns).
Pour conclure
L’histoire des ingénieurs formés à Bruxelles reste à faire. L’historique que nous avons établi est en effet trop bref, trop lacunaire pour avoir épuisé le sujet. Espérons au moins qu’il aura pu montrer l’intérêt que présentera, quand nous en disposerons, une histoire de la formation des ingénieurs à Bruxelles, au-delà de simples préoccupations d’histoire régionale. Une histoire vraie et complète, qui analysera par exemple l’évolution du contenu des programmes, l’histoire des relations entre Ecoles, Industrie et Pouvoirs publics, ou les changements quantitatifs et qualitatifs du personnel académique et scientifique de ces Ecoles, et surtout l’origine sociale et géographique des étudiants qui les fréquentèrent.