1978 – n°4 – décembre

La fin de l’Ancien Régime et l’aube du XIXe siècle vont connaître, après plusieurs siècles de statisme technique, une accumulation d’inventions et de perfectionnements qui ne manqueront pas de bouleverser également l’imprimerie. La démocratisation culturelle et politique, née de la Révolution française, et l’essor industriel modifient les données humaines et entraînent une brusque évolution technique. La demande croissante de livres, de journaux, d’imprimés de toutes natures (tracts, pamphlets…) dans des délais toujours réduits et des tirages croissants, suscite des améliorations techniques et en premier lieu l’invention de la presse mécanique en métal destinée à remplacer la vénérable presse en bois. Mise au point à la fin du XVIIIe siècle (en 1795, selon une date couramment admise) par lord Stanhope, actionnée au moyen de leviers et de contrepoids, cette presse, dont il n’existe que peu d’exemplaires sur le continent, servira de modèle à la presse Jullien, ou d’inspiration à toute une série de presses ne différant de l’original que par des caractéristiques techniques secondaires (presses françaises Gaveaux à double contrepoids; presses belges Lejeune, Uytterelst ou Vermeulen à contrepoids supérieur en forme de lion; presses anglaises à ressort…). Toutes ces presses restent utilisées aujourd’hui en imprimerie artisanale et pour l’impression artistique de bois ou de linos gravés, car elles ne réclament qu’une main-d’oeuvre réduite et un minimum de pratique artisanale.

Photo Musée de l’Imprimerie

Presse typographique à bras, seconde moitié du XIXe siècle Porte la marque gravée: « J.P. Lejeune – à Bruxelles 31 »

Handpers, tweede helft van de 19de eeuw
Met het merk gegraveerd: « J.P. Lejeune – à Bruxelles 31 »

Rechercher sur le site

Rechercher