LA SCIENCE A LA LUMIERE DE SON HISTOIRE – 2024

Comme chaque année, le CNHS et la Bibliothèque des Riches-Claires organisent le cycle de conférences « La science à la lumière de son histoire.
Ces conférences se dérouleront à la bibliothèque des Riches Claires, 24 rue des Riches Claires à 1000 Bruxelles, de 18h30 à 19h30.

Réservation souhaitée par mail à bp1@brucity.education
ou par téléphone au 02 548 26 10

Avec le soutien de la Commission communautaire françaiselogo_francophones_bruxelles.png

Programme
Jeudi 22 février 2024
Bains Publics. Se laver en ville (Belgique, 1850-2000) par Sophie Richelle, Université d’Ottawa
Lieux méconnus, oubliés des mémoires par l’arrivée des salles de bains individuelles dans les logements à partir des années 1950, les bains publics nous racontent pourtant la ville et la vie des classes populaires. Présents dans la plupart des villes belges jusqu’à aujourd’hui, ils sont les témoins d’une histoire des gestes de l’intime qui n’échappe pas aux inégalités ordinaires de classes et de genre.

Jeudi 28 mars 2024
Les mille et une vies de Marie Curie par Brigitte van Tiggelen, Science History Institute, Philadelphie
Le nom de Marie Curie est universellement connu, à l’égal de celui d’Albert Einstein. Première lauréate d’un Prix Nobel, première professeure à la Sorbonne, première scientifique accédant au Panthéon, elle est devenue un symbole et un modèle pour les femmes en sciences, et sa vie a été maintes fois racontée, dans des livres, des pièces de théâtre et des films. Parmi les dernières versions, le biopic « Radioactive »
alterne des moments aux accents biographiques et des réflexions plus générales sur le devenir
des découvertes scientifiques et la responsabilité des savants. Une occasion de s’interroger sur la
façon dont l’histoire s’écrit et la manière dont les scientifiques y sont représentés.

Jeudi 25 avril 2024
Expliquer l’inexplicable : l’épidémie de fièvres pestilentielles à la Renaissance par Elisabeth Moreau, FNRS -ULB
À la Renaissance, les fièvres pestilentielles constituaient une catégorie de maladies épidémiques mortelles, dont l’apparition soudaine et l’origine étaient difficiles à expliquer pour les médecins de l’époque.
En explorant ce thème dans la tradition médicale dite « galénique » du XVIe siècle, nous allons voir
l’interprétation du médecin français Jean Fernel au sujet des causes « occultes » des épidémies
mortelles et de leur traitement visant le corps humain et l’air ambiant.

N. de Larmessin, Jean Fernel, 1682

À sa fondation en 1882, l’Institut national de géographie, société privée, réunit d’éminentes figures des sphères politiques et financières belges, jusqu’au Roi Léopold II. En plein triomphe de la géographie (Driver, 2001), l’Institut publie de nombreux travaux (monographies, cartes, globes), édite un périodique et va même jusqu’à financer une expédition au Congo. L’exploration et les visées du Roi sur cette région constituent en effet un des centres d’intérêt de la société. L’histoire de la cartographie – emprunte de patriotisme – ou l’enseignement de la géographie en sont d’autres. À l’aide d’archives jusqu’à présent peu exploitées, cette conférence explore l’histoire de cet institut, témoin de l’imbrication entre géographie, capitalisme et politique dans notre pays.

Jeudi 16 mai 2024
Qu’est-ce qu’un nombre au XVIe siècle ? Les valeurs autour de Simon Stevin par Jean-Marie Coquard, E.S.T., Université Paris-Saclay

Quentin Metsys, Le prêteur et sa femme, 1514, Musée du Louvre

Définir un nombre est difficile. Si les classiques de l’antiquité donnaient des définitions, celles-ci ne correspondaient pas aux usages des marchands et des artisans du XVIe siècle qui en général n’en avaient d’ailleurs pas. A la croisée de plusieurs groupes sociaux, des professeurs d’arithmétique commerciale ou des ingénieurs de la Renaissance se sont emparé des grands auteurs de l’antiquité et ont légitimé les pratiques quotidiennes de calcul à l’aune de leurs valeurs éthiques, religieuses ou humanistes. Simon Stevin (1548-1620), issu d’une famille de Bruges, marchand, professeur puis ingénieur, a largement participé à façonner une conception moderne du nombre dans le cadre de la nouvelle république des Pays-Bas.

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