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LE PATRIMOINE IMMOBILIER
Jacques LIEBIN
Directeur de l’Ecomusée régional du Centre
Samenvatting
Het onroerend patrimonium.
Het jaar 1975 is in België het vertrekpunt van de industriële archeologie met de tentoonstelling « En toen kwam de machine » en de oprichting van het Centrum voor Industriële Archeologie.
De constitutionele evolutie van België leidt tot het communautariseren van de Industriële Archeologie, door oprichting van de VVIA (1978) in het Noorden en van de PIWB (1984) in het Zuiden.
Sedert 1975 zijn de initiatieven vooral locaal of gewestelijk : dit wordt aangetoond door voorbeelden inzake het onroerend industrieel patrimonium.
De noodzaak van een inventaris van ons industrieel patrimonium is dringend, zowel wat betreft het redden als het bewaren, het heraanwenden of het vernietigen. Om doeltreffend te zijn, moet die inventaris op een regionale basis worden opgesteld.
Ascenseur hydraulique, La Louvière.
Lift voor boten, La Louvière.
En novembre 1975 s’ouvrait à Bruxelles l’exposition « Le règne de la machine. Rencontre avec l’archéologie industrielle ». Due à l’initiative conjointe du Crédit communal de Belgique et de la Société nationale de Crédit à l’Industrie, elle connut d’emblée un énorme succès. Luc-Fr. Génicot y étudiait l’archéologie industrielle et les bâtiments [1]. Marinette Bruwier tenait à y souligner : « Nos villes, comme nos agglomérations ouvrières, sont en pleine mutation. ( ... ) le changement précipité, ultra-rapide de notre siècle impatient tend à faire tout disparaître d’un passé que l’on paraît vouloir oublier. La page tourne. Pourquoi doit- elle s’effacer ? » [2].
Si l’ensemble du Fourneau Saint-Michel fut classé monument historique en 1951, c’est surtout à partir des années 70 que la Commission des Monuments et des Sites s’est intéressée au patrimoine industriel immobilier. Le rachat du Grand-Hornu par Henri Guchez en 1971 sauve le site d’une irrémédiable destruction. C’est d’ailleurs dans ce lieu privilégié que se déroule partiellement le premier colloque d’Archéologie industrielle les 26 et 27 mai 1973. A l’issue de celui-ci, la décision sera prise de constituer l’A.S.B.L. Centre d’Archéologie industrielle dont les statuts paraîtront au Moniteur belge le 13 février 1975.
Année faste donc que cette année 1975. L’archéologie industrielle avait acquis ses lettres de noblesse dans notre pays.
Dès le départ, le Centre d’Archéologie industrielle met à son programme à la fois le classement et la conservation d’un certain nombre de sites industriels, et la réalisation d’un inventaire des sites industriels anciens.
Première tâche donc pour le Centre, l’inventorisation des sites pour lesquels une fiche type est établie, grâce à la collaboration de Christiane Piérard, Luc-Fr. Génicot, E. Hélin, A. Linters, J. Mertens, et F. Roelants du Vivier. Avec l’évolution constitutionnelle de la Belgique, le Centre d’Archéologie industrielle s’éteindra doucement, heureusement relayé par des initiatives régionales.
C’est en effet au niveau régional que l’action en matière d’archéologie industrielle va se développer après 1975. Il n’est pas possible ici de dresser le tableau complet des actions menées, ici ou là, avec plus ou moins de succès et de continuité. Ce que l’on peut constater, c’est l’absence d’unité (de conception et d’action), celle-là même qui était voulue par le Centre d’Archéologie industrielle.
Dans la partie francophone du pays, le Centre hennuyer d’Histoire et d’Archéologie industrielles (né en 1975), s’il a souhaité au départ se donner une fonction hennuyère, est très vite amené à limiter son action à la région du Centre où le problème du sauvetage du site charbonnier de Bois-du-Luc se posait avec acuité [3].
A l’issue du colloque de Maffle (1976), Jean-Pierre Ducastelle propose l’aménagement d’un musée des carrières dans le site des anciennes Carrières Rivière à Maffle. Ce projet est en cours de réalisation [4].
[1] Le règne de la Machine. Rencontre avec l’Archéologie industrielle, Bruxelles, 1975, pp. 36 à 43.
[2] Idem, Bruxelles, 1975, p. 168.
[3] Voir plus loin J. Liébin, La restauration et la réhabilitation des objets, musées et sites.
[4] F. Chantry, Les cents chaufours d’Antoing à Tournai, Tournai, 1979, 320 pages.
[5] Voir J.-P. Ducastelle, Les carrières de Maffle, un site d’archéologie au pays d’Ath, dans Bulletin trimestriel du Crédit communal de Belgique, n°111, janvier 1975, pp. 35 à 47 ; Idem, Archéologie industrielie, dans le patrimoine du pays d’Ath. Un premier bilan, dans Etudes et documents du Cercle royal d’Histoire et d’Archéologie d’Ath et de la région, II, Ath, 1980 pp. 228 à 287.
[6] Voir « Les doigts dans l’engrenage » ou « ceux qui ont fait tourner Tournai », catalogue de l’exposition organisée par la Jeune Chambre économique de Tournai et la Maison de la Culture de Tournai, Tournai, 1977, 124 pages.
[7] Compagnie du Canal du Centre, rue des Peupliers, 69 à 7058 Thieu.
[8] Liège, 181, 183 pages.
[9] Voir aussi la plaquette « Hainaut, terre d’industrie » publiée par la Fédération du Tourisme du Hainaut 31, Rue des Clercs à Mons, 1983, 95 pages.
[10] Voir A. Linters, Industriële Archeologie en Industrieel Erfgoed, dans Extern, IX, (1980), n° 3, pp. 157 a 166 ; Industrieel Erfgoed in Limbourg, 1980, 148 pages.
[11] L Administration de la Protection du Patrimoine culturel (Communauté française) a également procédé à la protection de certains sites industriels, comme le charbonnage du Hazard à Cheratte.
[12] Cet Inventaire d’archéologie industrielle est consultable aux Archives d’Architecture Moderne, 14 rue Defacqz à 1050 Bruxelles (tel. 02/537.87.45).
[13] Ateliers du Bois-du-Luc, rue Saint-Patrice à 7071 Houdeng-Aimeries (La Louvière).
[14] A. Thijs, « Industriële Archeologie » of de « Geschiedenis van de materiële cultuur » ? - ervaringen bij de studie van oude Antwerpse pakhuizen. In : Centrum voor Industriële Archeologie, 1, 2 april 1975, blz. 19-22.
[15] Op grond van art. 1 lid 5 van de Archiefwet van 24 juni 1955 kunnen archieven van bijzondere personen of private verenigingen op verzoek van de betrokkenen, naar het Rijksarchief worden overgebracht.
[16] H. Coppejans-Desmedt, Gids van de Bedrijfsarchieven bewaard in de openbare depôts van België. Guide des Archives d’Entreprises conservées dans les dépôts publics de la Belgique. Brussel-Bruxelles, 1975 (Ministeries van Nationale Opvoeding en Cultuur - Ministères de l’Education Nationale et de la Culture. Algemeen Rijksarchief en Rijksarchief in de Provinciën - Archives générales du Royaume et Archives de l’Etat dans les Provinces). Voor de aanwinsten van het Rijksarchief sedert 1975, raadplege men de Jaarverslagen van de inrichting.
[17] A. Linters, Het Decreet op de bescherming van het roerend cultureel erfgoed. In : Tijdschrift industrieel erfgoed, 1 ste jg., nr 2, juni 1983, blz. 3-10.
[18] W. Bonquet, De Administratie der Registratie en Domeinen en haar archief. Handzame, 1971 (Familia et Patria).
[19] Verzameling der Uitvindingsbrevetten (Nijverheidsoctrooien) ; Recueil officiel des marques de fabrique et de commerce déposées en Belgique en conformité de la loi du 1er avril 1879.
[20] N. Caulier-Mathy, Les archives de l’Administration des Mines. In : Histoire économique de la Belgique. Traitement des sources et état des questions. Economische Geschiedenis van België. Behandeling van de Bronnen en Problematiek. Actes du Colloque de Bruxelles. Handelingen van het Colloquium te Brussel, 17-19 nov. 1971. Bruxelles-Brussel, 1972, blz. 171-193 (Archives générales du Royaume et Archives de l’Etat dans les Provinces - Algemeen Rijksarchief en Rijksarchief in de Provinciën).
[21] Zie voor deze interessante bron, ontstaan vanaf 1824 : Cl. Roose, Het fonds « gevaarlijke en ongezonde gebouwen » : een belangrijke bron voor de industriële archeologie. In : Centrum voor Industriële Archeologie, I, 1 jan. 1975, blz. 11-13. Men raadplege verder de inleidingen van de volgende inventarissen : M. Bourguignon, Inventaire des dossiers concernant les usines et ateliers déposés par l’Administration provinciale du Luxembourg (1831-1954), Brussel, 1964 ; en G. Hansotte, Archives de la province de Liège. Maintenues et permissions d’usines, Brussel 1967 en Dezelfde, Inventaire des archives de la province de Liège. I - Mines, Minières, Carrières : instruction des demandes en concession ou permission ; surveillance et police des exploitations. II- Surveillance des usines établies sur les cours d’eau, Brussel, 1978, de drie laatste inventarissen gepubliceerd door het Algemeen Rijksarchief en Rijksarchief in de Provinciën.
[22] A. Zoete, De Documenten in omloop bij het Belgisch Kadaster (1835-1975). Brussel, 1979 (Algemeen Rijksarchief en Rijksarchief in de Provinciën. Miscellanea archivistica XXI).
[23] J. Van Oosterweyck, Het Archiefwezen in België. Brussel, 1969, blz, 108 (Vereniging van Belgische Steden en Gemeenten).