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RECENSIONES
Audrey DAVIS & Toby APPEL (1979)
Bloodletting instruments in the National Museum of History and Technology.
Smithsonian Studies in History and Technology, number 41.
Smithsonian Institution Press, Washington, 103 p., 124 fig.
L’occasion nous a été donnée récemment (voir Techn. Brux. 2 : 106) de présenter l’excellente série de publications d’histoire des techniques de la Smithsonian Institution. Le numéro 41 de la série étudie, de façon approfondie, un important chapitre de l’histoire de la médecine. Car (ce que son titre ne dit pas) ce livre est plus qu’un simple catalogue d’instruments chirurgicaux. Il ne serait que cela qu’il mériterait d’ailleurs la mention très honorable, car l’iconographie est abondante et les notices sont soignées. Mais les auteurs ont voulu écrire l’histoire de la saignée et des techniques médicales apparentées (sangsues, ventouses, etc.). L’abondance de la documentation rassemblée fera de cet ouvrage une source importante pour les historiens de la technologie, particulièrement bien sûr de la technologie médicale.
Il faut dire d’ailleurs, en passant, que de tous les domaines techniques, c’est peut-être le domaine médical dont l’histoire est la mieux illustrée. Les Histoires de la médecine ne manquent pas, un peu comme si le médecin (technicien de la vie humaine) était plus soucieux du passé de sa profession que l’agronome (technicien de la vie animale et végétale), que l’ingénieur (technicien du monde inanimé).
J.C. Baudet
Claudia B. KIDWELL (1979)
Cutting a fashionable fit. Dressmaker’s drafting systems in the United States.
Smithsonian Studies in History and Technology, number 42.
Smithsonian Institution Press, Washington, 163 p., 69 fig.
Etude très fouillée d’une question d’histoire des techniques dont l’importance sociale est considérable. La technologie de la confection est certes peu spectaculaire, et donc peu attrayante pour l’historien qu’impressionnent surtout les « machines » (avouons-le, l’histoire des techniques n’intéresse un public relativement large que quand il s’agit d’avions ou de locomotives, d’armes, de moteurs…). Et cependant, la tranche d’histoire qu’on nous présente ici est un des prologues de cette industrialisation de la production des biens de grande consommation (ici le vêtement) si caractéristique de la civilisation.
Ce livre rassemble un appareil documentaire impressionnant : dessins et photographies, bibliographie, et surtout une très longue liste de brevets américains ! Ceci est à noter : la très considérable littérature technique constituée par les brevets est une source privilégiée, parfois un peu négligée par les chercheurs. L’auteur l’a bien compris, a bien exploité ces données, et c’est un des points forts de ce très beau livre.
J.C. Baudet
[1] Ce travail fut entrepris dans le cadre d’un mémoire de licence présenté à l’Université Libre de Bruxelles en 1979.
[2] Essentiellement, les archives du conseil des Finances, les dossiers des douanes (A.G.R.), les archives de la Ville de Bruxelles et quelques dossiers des Archives Nationales à Paris.
[3] Nous excluons de notre propos les verreries forestières de Forges-lez-Chimay et de St-Hubert, qui tant par leurs productions que par leurs méthodes de travail appartiennent encore au XVIIème siècle.
[4] AGR CF 5346 fol 251.
La corde de bois la plus usitée à l’époque dans la région peut être estimée à quelque 2.2 m3.
[5] AEN, fonds Douxchamps, livre de compte de la verrerie Zoude.
[6] AGR CF.
[7] Les tiseurs étaient les ouvriers préposés à la surveillance et à l’entretien des feux.
[8] AEN conseil provincial n° 315.
[9] AVB registre n° 2283.
Ce prix inclut tous les frais : port, livraison ...
[10] AN. Paris F 14 4250.
[11] AGR CF 5348 fol 185.
[12] Le problème de l’évacuation des eaux était naturellement crucial pour tous les travaux de sous-sol.
[13] Il s’agissait d’une pompe à feu, de type Newcomen, installée dans les veines
de Fayat après 1725.
[14] AEN : Conseil provincial no 315 cité par Hasquin, 1971.
[15] AVB registre no 2283.
[16] Le charbon était même parfois utilisé pour sécher le bois.
AGR CF 5346 fol 251.
[17] AN. Paris F 14 4252.
[18] AGR CF 5348 fol 209.
[19] AGR CF 5348 fol 318.
[20] Les tiseurs avaient coutume de regrouper ces 2 espèces sous le terme de « foyard » pour les distinguer des autres bois qui possédaient un pouvoir calorifique moins élevé.
[21] Signalons que lorsque la possibilité existait, les manufacturiers réalisaient d’importantes économies de transport grâce au flottage du bois.
AGR CF 5346 fol 101.
[22] Terme de verrerie signifiant que le four manque d’aliments.
[23] Se dit d’un four qui s’engorge.
[24] La glaie était l’ouverture pratiquée dans la paroi du four qui permettait de l’alimenter.
[25] Certains documents précisent qu’un chariot de houille contient de 11 à
12.000 livres (soit environ 1.800.000 livres par an).
[26] AGR CF 5349 fol 5.
[27] AGR CF 5352 fol 285.
[28] AVB registre n° 2253.
[29] AGR CF 5351 fol 47 et 67.
[30] AGR CF 5346 fol 253.
[31] Les cordes de bois sont des mesures variables selon les régions.
En moyenne, nous pouvons estimer qu’une corde de France équivaut à peu près à 1 m3.
[32] AGR CF 5345 fol 17.
[33] « Lombois » à Gilly, ainsi que des parts dans les veines du « Petit Roland », « Masse », « Droit Jet », et « Favat » à Lodelinsart (Hasquin, 1971).