1981 – 4(1)

Au fil des ans, la Société de Houdeng [[ Jusqu’au début du 19ème siècle, le nom officiel de la Société fut « Société de Houdeng et du Grand Conduit».]] entreprit de creuser d’autres puits en différents endroits de la localité, mais aussi sur les concessions de Trivières, de Havré … Au total, on a pu déterminer une trentaine de fosses qui permirent l’exploitation du sous-sol jusqu’à plus de mille mètres de profondeur [[ La fosse du Quesnoy descendait jusqu’à 950 m ; celle de Beaulieu, mise en service en 1935, atteignit la profondeur de 1.052 m. ]].

Le 29 juin 1973, le siège du Quesnoy fermait ses portes; c’était la dernière fosse active de la vieille société houdinoise. Ainsi disparaissait, dans la région du Centre, une industrie autrefois fondamentale pour toute l’économie.

Une importante société

Durant longtemps, la société charbonnière de Houdeng-Bois-du-Luc fut surtout une entreprise de type familial[[Vers 1750, 8 ouvriers sur 10 étaient descendants ou apparentés aux charbonniers fondateurs. ]] ; les maîtres ouvriers dirigeaient l’exploitation des veines, le nettoyage et la vente du charbon …

La situation changea brutalement au début du 19ème siècle; à ce moment, un emprunt de 150.000 francs consenti par les financiers de l’Assemblée Générale[[ L’Assemblée Générale réunissait tous les principaux actionnaires; pour en faire partie, il fallait posséder ou représenter au moins un vingtième des parts; jusqu’au début du 20ème siècle, ce fut l’organe permanent de contrôle et de direction du charbonnage.]] permit le rachat de la ci-devant seigneurie de Houdeng[[La situation était délicate pour les maîtres charbonniers de l’époque: d’une part, l’emprise révolutionnaire française les délivrait de diverses taxes féodales; d’autre part, les Wavrin, seigneurs de Houdeng, détenaient quatre dixièmes des parts de fosses. Ils rachetèrent la seigneurie et revendirent tout de suite aux Wavrin leur château et ses dépendances (Archives anciennes, vol. II, folio 17). ]] ; la bonne marche des affaires permit le remboursement en quelques années. Plus tard, Bois-du-Luc annexa d’autres concessions, proches ou éloignées: Bignault, Triviéres, la Barette, Havré, Obourg et Saint-Denis [[Cela représentait, au total, une concession de 5.708 hectares; une seule autre concession du bassin sud de Belgique était plus importante (Plumet, Delattre, Heyndrickx, op. cit., p. 112). ]].

Fig. 3. – Le drapeau du premier syndicat à Bois-du-Luc.

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