Comme chaque année, le CNHS et la Bibliothèque des Riches-Claires organisent un cycle de conférences axé sur l’histoire des sciences.
Ces conférences se dérouleront dans les locaux des Riches Claires, 24 rue des Riches Claires à 1000 Bruxelles, de 18h30 à 20 h.
Avec le soutien de la Commission communautaire française
Programme
Mardi 26 février 2019
Le Tableau Périodique. Eléments d’histoire d’un outil pour la chimie par Brigitte Van Tiggelen, Mémosciences, Science History Institute
Il semblerait aujourd’hui impossible de donner un cours de sciences ou de chimie sans le tableau périodique des éléments. Et l’UNESCO a décrété que 2019 serait l’année international du tableau périodique des éléments chimiques, célébrant ainsi le 150 ème anniversaire de la première version publiée par le chimiste russe Dimitri Mendeleïev. Comment le tableau périodique est-il apparu ? Et comment a-t-il été reçu par les contemporains enseignant la chimie ? C’est ce que cette conférence permettra de découvrir au travers d’un traité de chimie belge.
Mardi 19 mars 2019
Esprit es-tu là ? Préhistoire et spiritisme au XIXe siècle et début du XXe siècle par Walter Leclercq, collaborateur scientifique à l’ULB
La préhistoire et le spiritisme, qui connaissent tous deux un essor considérable au XIXe siècle, sont deux domaines a priori antagonistes. Et pourtant, leur étude montre que la frontière qui les sépare est plus perméable qu’il n’y paraît. Notre communication s’articulera autour de deux temps forts. Dans un premier temps, nous retracerons et définirons les grandes lignes de leur fondation et de leur développement dans le courant du XIXe siècle et jusqu’à l’après Première guerre mondiale marquée par la disparition violente de nombreux êtres chers. Dans un deuxième temps, à travers plusieurs exemples, nous verrons leurs interactions sur trois axes : le spiritisme en relation avec la préhistoire (lieux, objets…), les préhistoriens qui suivirent des séances spirites et finalement les préhistoriens qui s’impliquèrent dans le développement des groupes de métapsychique.
Mardi 30 avril 2019
Les planches des Annales générales des sciences physiques : une révolution dans l’illustration scientifique par Marie-Christine Claes, Responsable de l’infothèque – Département Documentation à l’Institut royal du Patrimoine artistique
Le 13 avril 1819, le quotidien bruxellois L’Oracle annonce que deux naturalistes français, Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent et Pierre Auguste Joseph Drapiez se sont associés au chimiste et pomologue Bruxellois Jean-Baptiste Van Mons, pour éditer une revue mensuelle. Les Annales générales des Sciences physiques seront publiées de 1819 à 1821 chez l’éditeur Louis Weissenbruch. De nombreux savants belges et étrangers y collaborent, et Marcellin Jobard imprime les illustrations. L’originalité de la revue réside notamment dans l’utilisation de la lithographie pour réaliser les planches : portraits de célébrités scientifiques, instruments, appareils ou ustensiles récemment inventés, plantes, animaux, fossiles… Nouveau procédé d’estampe rapide et bon marché, la lithographie va constituer une technique de choix pour la vulgarisation scientifique.
Mardi 28 mai 2019
Le Musée forestier de Bruxelles et l’Arboretum de Tervueren (1900-… ) : genèse et développement de deux outils scientifiques… et politiques par Denis Diagre-Vanderpelen, Jardin botanique de Meise
Dans cette conférence, on abordera, d’une part, l’histoire de Musée forestier de Bruxelles, créé au tout début du XXe siècle, et, d’autre part, la genèse de l’arboretum que le botaniste Charles Bommer (1866-1938), également créateur du musée, commençait à planter, au même moment, à Tervuren. A l’origine de ce double dispositif, cohérent dans l’esprit, on trouvera les préoccupations du monde catholique pour le monde rural et pour l’électorat qu’il représente, la naissance d’une sylviculture scientifique en Belgique, la terreur du manque généralisé de bois… mais aussi l’engouement pour les musées et le devoir de vulgariser la recherche. La suite de l’histoire du Musée forestier de Bruxelles et de l’Arboretum de Tervuren révélera, à maints égards, les tensions et réformes dont la Belgique fut le théâtre, au cours du XXe siècle.