1986 – 9(1)

INDUSTRIELE ARCHEOLOGIE, INDUSTRIEEL ERFGOED

Proeve tot beknopte terreinafbakening en begripsomschrijving

Adriaan LINTERS
Beheerder Vlaamse Vereniging voor Industriële Archeologie
Secretaris-generaal van The International Committee
for the Conservation of the Industrial Heritage

Résumé

L’archéologie industrielle est une discipline intégrée qui couvre l’étude, la conservation, la présentation ou la valorisation de l’héritage industriel. Ce patrimoine industriel doit être considéré comme l’héritage de la société industrielle, telle qu’elle s’est développée depuis la Révolution Industrielle.

Le patrimoine industriel comprend tous les témoins meubles et immeubles (bâtiments, sites, objets, machines, installations, tous les documents, l’iconographie…), mais également l’héritage dit « immatériel », tels le savoir-faire technologique et certaines traditions. Il est important de recueillir les informations depuis un éventail de sources aussi large que possible.

L’archéologie industrielle est essentiellement une archéologie actuelle, en particulier parce qu’elle étudie la culture d’une société spécifique, mais aussi parce qu’elle cherche à intégrer l’acquit de cette étude dans notre modèle culturel actuel. Le patrimoine industriel est en effet le bien le plus collectif de notre société, un héritage qui nous touche encore journellement et qui influe sur notre comportement. C’est peut-être là qu’il faut chercher la raison de l’engouement pour l’archéologie industrielle, mais c’est également une explication du fait que le thème ne peut – ou alors très difficilement – connaître une approche non engagée.

Il faut faire de toute urgence un inventaire approfondi du patrimoine industriel sous toutes ses facettes. De même, il faut investir raisonnablement et à court terme dans la recherche scientifique concernant l’infrastructure matérielle de la société industrielle. Les résultats de l’inventorisation et de la recherche pourront ensuite constituer la base d’une politique de conservation, de présentation et de valorisation de ce patrimoine.

Comme deuxième pays industrialisé du monde, la Belgique est un des derniers à accepter les témoins de l’industrie, des techniques et de la science du passé comme objets d’étude et de conservation. Comparé à l’étranger, notre pays a pris un sérieux retard et, vu les développements actuels, rien n’annonce le rattrapage de notre retard. C’est pourquoi il faut s’interroger sérieusement sur la politique culturelle et scientifique, ainsi que sur les possibilités matérielles et financières, sur le personnel disponible à la veille de la Troisième Révolution Industrielle. Il est évident qu’il faut comprendre les deux premières révolutions industrielles si l’on veut dominer la troisième.

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