1984 – 7(2)

Pendant cette même année 1883, Georges Montefiore fonde à Liège l’Institut Electrotechnique, qui fut en fait «la première école électrotechnique de niveau universitaire du monde» (Gaier, 1981). Le diplôme d’ingénieur électricien est créé : il peut être obtenu par les porteurs d’un diplôme d’ingénieur moyennant une année d’études complémentaires.

Le 10 avril 1890, une loi réorganise les études d’ingénieur civil: la durée des études est portée à 5 ans, le privilège dont jouissaient Gand et Liège dans le recrutement des ingénieurs des Ponts et Chaussées et des Mines est aboli, les Ecoles spéciales deviennent « Facultés des sciences appliquées ».

Fig.4. – Fac-similé de la couverture (14 X 22,5) de la première livraison du Bulletin de l’Association des Ingénieurs militaires.


La fin du XIXème siècle, et le début du XXème, avec les progrès de la technologie et de l’industrie, voient la création de plusieurs Ecoles d’ingénieurs, généralement construites sur le modèle des Ecoles françaises d’arts et métiers.

Citons par exemple l’Institut Polytechnique fondé en 1892 par la Ville de Liège, qui délivrera des diplômes d’ingénieur industriel.

La Ville de Verviers crée, en 1894, une Ecole Supérieure des Textiles qui formera des ingénieurs des industries textiles.

Les Ecoles d’ingénieurs se multipliant, le législateur sera amené, en 1933, à prendre des mesures « de protection des titres de l’enseignement supérieur ». Le 5 juillet, le grade d’ingénieur technicien est créé par arrêté royal, et le 11 septembre une loi protège les grades académiques, et notamment ceux d’ingénieur agronome (qui remplace le titre d’ingénieur agricole), d’ingénieur civil et d’ingénieur technicien.

A ces trois titres d’ingénieur, il s’en ajoutera encore deux l’année suivante: ingénieur commercial (arrêté royal du 18 septembre 1934) et ingénieur chimiste agricole (arrêté royal du 30 octobre 1934).

Il est intéressant de noter qu’à l’époque, de ces cinq titres, seul celui d’ingénieur civil est de niveau universitaire. Il se constitue d’ailleurs en « association sans but lucratif », le 27 novembre 1935, une « Fédération des associations belges d’ingénieurs diplômés en Belgique par les six grandes écoles de niveau universitaire », la FABI. Ces six écoles de niveau universitaire sont l’Ecole Royale Militaire et les cinq Facultés de Sciences appliquées de Gand, Liège, Louvain, Bruxelles et Mons.

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