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FOURON SAINT-MARTIN

Ce moulin était situé au lieu-dit « Berg », sur la rivière Voer, au sud de la localité. Au XVIe siècle il existait à cet endroit un moulin à grains. Selon Thomassin (Mémoire statistique du Département de l’Ourthe) ce moulin été établi en 1567. Entre 1671 et 1678, il fut agrandi par un moulin à battre le cuivre. Ce dernier cessa son activité en 1765, date à laquelle il fut modifié par Jan Kervers en moulin à papier. En 1794, il y avait 14 ouvriers et on y consommait 25.500 kg de chiffons. Il y avait 20 maillets et 2 cuves. La production atteignait 19.500 kg par an.

Liste des propriétaires successifs

Lambrecht Van Buren, né en 1551 en est propriétaire en 1610
Peter Ronda en 1629
Adam Van Elven en 1634
Anna Marie Van Elven vend le moulin à Jan Royen Clussen Zon le 9 novembre 1660.
Bartel Droenen est meunier de 1657 à 1658
Le 1678.01.19 Jan Royen vend le moulin à grains et le moulin à battre le cuivre à Elias Van Luik
Aret Arets est meunier de 1732 à 1736
Jean François Lanbotte de 1756 à 1761
Lins Van Den Disch de 1763 à 1765
En 1765 Jean Kevers demande la permission du trésorier général des Domaines pour modifier le moulin en moulin à papier. Il reçoit cette autorisation en 1770 sous certaines conditions (dépôt de chiffons et de pâte à papier dans un local séparé).
Le gendre de Jan Kevers, Winandus Hagen exploite les deux moulins à son profit en 1771. Son gendre Matthias Rondaxhe devient son héritier.
En 1819, Matthias Rondaxhe en était propriétaire ; il était nommé « meunier à papier gris ». Son fils Mathieu démolit le moulin à grains en 1833, il vend l’habitation et le moulin à papier ainsi que les terrains attenants au baron de Loe.

L’Atlas des Communications vicinales renseigne comme propriétaire en 1844: Veuve et enfants François Charles DeLoe-lmstenraad, rentiers à Mheer. Les bâtiments sont repris sur le plan cadastral de l’époque sous le n° A 481. En 1856, le propriétaire est le baron Otto-Napoléon-Max-Hubert de Loe qui possédait également la commanderie de Fouron St-Pierre. En 1886, M. Joseph Lorquet, époux de Cathérine Coenraedts,  » garde du baron », habitait le moulin avec ses sept enfants; il y était d’ailleurs né.

Il y avait à proximité immédiate un étang qui servait de régulateur de débit; les habitants de l’endroit le désignait sous le nom de « Koëperwieer ».

Sources : Ons Heem Jg XV – 1961 « Papier- en Kopermolens op te Voer » par J. Nyssen.
De Limburgse Leeuw 8 te Jaarg. N°5 Mei-Juni 1960 « De Berg te St-Martens-Voeren » par J. Nyssen.

MALMEDY

La première tentative de création d’un moulin à papier date de 1726 sur un bief en dérivation de la Warchenne, affluent de la Warche, en amont de la ville.

Abandonné pour des raisons de salubrité, la fabrication de papier reprit à un autre endroit, au lieu-dit « Marlyr » en 1736. C’est en 1750 que cette manufacture fut officiellement créée avec l’autorisation de prince-abbé Joseph de Nollet. Dom Vecqueray, moine de l’abbaye de Malmédy, fut la cheville ouvrière de cette industrie. La papeterie fut complétée par une cartonnerie. A la révolution française, les biens des moines furent vendus et trois négociants malmédiens en devinrent acquéreurs. L’un de ceux-ci, Henri Steinbach, peu après seul propriétaire, lui donna un essor particulier.

Au début du XIXe siècle l’usine était spécialisée dans la fabrication de la « carte de Lyon ». En 1813 elle occupait 14 ouvriers et consommait 25 tonnes de chiffons. En 1841, alors que l’usine compte 1 moulin et 6 cuves, H. Steinbach achète une machine à papier Donkin. Il la perfectionne lui-même et fabrique dès 1848 du papier photographique, monopole qu’il partage avec les « Papeteries de Rives » (Isère).

En 1848 l’usine occupe 100 ouvriers. En 1882 les installations se complètent par l’adjonction d’une usine à cellulose. La fabrication du papier support photographique devint une des spécialités de cette usine qui comporte quatre machines continues en 1890.

Alliée à l’ »Union des papeteries » en 1954 avec les « Papeteries du Pont-de-Warche » à Malmédy, autre usine fondée en 1909, les « Papeteries Steinbach » font maintenant partie du groupe « lntermills ».

Voir aussi: W. Kaefer, 1971. – L’Industrie du Papier à Malmédy- Notices historiques et anecdotiques, Dison, 60 p., fig. (2ème édition).

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