1980 – 3(2/3)

L’EVOLUTION DES TECHNIQUES D’IMPRESSION A BRUXELLES DURANT LE XIXème SIECLE

Alain LANCKMANS

Licencié en Histoire (U.L. Bruxelles)

Samenvatting

Boekdrukkunst heeft, gedurende de XIXde eeuw, een wezenlijke metamorphose gekend met de overgang van het artisanaal naar het industriëel stadium (mekanische pers,rotatieve, enz …). De machinism beinvloedde rechtstreeks de wijze van uitvoering … Op dit maniere, geschiedenis der techniek en sociaal geschiedenis zijn altijd heel dichtbij elkaar ! Dit artikel wil ook tonen dat het inbrengen van sommigen machines in Brussel ouder is dat we gewoonlijk denken.

Abstract

During the 19th Century, the printing technology underwent a real metamorphosis (iron press, mechanic press, rotary printing press …), which had an influence on the mode of production. History of technology and social history always make a good couple! This article tries to demonstrate that the introduction of some machines to Brussels dates further back than we generally imagine.

1. – INTRODUCTION

Le présent article forme en fait le premier des huits chapitres d’un mémoire (Histoire des métiers du livre à Bruxelles de 1814 à 1896), élaboré sous la direction de Madame Kurgan-Van Hentenrijck, à la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université Libre de Bruxelles. Il s’agit donc d’un article d’histoire sociale, mais qui se base presqu’exclusivement sur l’évolution du machinisme. L’histoire des techniques est d’ailleurs étroitement liée à celle des relations entre les hommes … Notre but n’est donc pas de faire une énumération exhaustive des inventions, mais simplement de tracer à grands traits l’évolution des moyens de production qui eurent une influence directe sur le monde de l’imprimerie.

Pour ce faire, nous nous sommes souvent basé sur l’œuvre capitale de Dumont (1903) : Le livre avant et depuis l’invention de l’Imprimerie. Dumont, Directeur de l’Ecole typographique de Bruxelles, publia une série d’articles dans les « Archives de l’Imprimerie » de Genève, puis les réunit en brochures et les retravailla pour publier ce savant ouvrage. Il écrivit en outre un « Vade-Mecum du typographe » et un « lexique » que l’on peut, sans hésiter, qualifier de très complets et admirablement rédigés.

L’industrie typographique comprend deux opérations principales : la composition et l’impression. La première connaît une révolution extraordinaire dans les dernières années du XIXème siècle (machines à composer), alors que la deuxième connaît des améliorations importantes dès le début de ce même siècle (presse en fer). Comme le souligne Perquy (1904) : « le texte manuscrit doit d’abord être reproduit en relief, mis en page et imposé dans un châssis, c’est la composition. Ensuite, cette reproduction doit être imprimée sur papier, autant de fois qu’il le faut pour obtenir le nombre d’exemplaires voulu ; c’est l’impression »[L’impression se fait au moyen de presses: presses à bras, à pédales ou presses mécaniques. Pour les machines ordinaires, il faut 3 personnes. D’abord un conducteur qui fait la mise en train, c’est la partie du travail la plus importante, car c’est presque uniquement d’elle que dépend la beauté du tirage. Les aides, margeurs et leveurs de feuilles n’ont pas une tâche très difficile (Perquy, 1904).]].
Mais, quel que soit le procédé d’impression, le système reste toujours identique!

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