1978 – n°2 – juin

SITES, MONUMENTS, MUSEES ET COLLECTIONS BELGES D’HISTOIRE DES TECHNIQUES ET D’ARCHEOLOGIE INDUSTRIELLE

Technologia Bruxellensis s’efforce, dans cette rubrique, de présenter, au fur et à mesure de l’avancement de son enquête, le patrimoine belge concernant l’histoire des techniques et l’archéologie industrielle.

LE MUSEE DES CHEMINS DE FER A BRUXELLES-NORD

par
Service de Presse et des Relations Publiques de la S.N.C.B.

L’entrée du musée est gratuite. Les heures d’ouverture (du lundi au vendredi) sont de 9 à 17 heures.
Des visites guidées peuvent être organisées et sont gratuites. Elles doivent être sollicitées à l’avance auprès du musée, tél. 02/2186050 ext. 1279, ou à la Direction Générale, bureau 04-12, Rue de France 85, 1070 Bruxelles, tél. 02/5238080 ext. 2036.

Rappel historique

La Belgique peut s’enorgueillir, à juste titre, d’avoir dessiné le premier réseau de voies ferrées du continent.

Après la révolution de 1830, le Gouvernement fit entamer l’étude d’un chemin de fer reliant Anvers à la Meuse et au Rhin. Cette mission fut confiée aux ingénieurs Simons et De Ridder.

Le 1er mai 1834, Léopold 1er signait une loi définissant le principe d’exploitation du réseau.

La construction de la première ligne, de Bruxelles à Malines, fut réalisée en un an. Celle-ci allait devenir l’embryon du réseau ferré le plus dense du monde.

Le 5 mai 1835, le train inaugural quittait la gare de Bruxelles-Allée Verte. Il était divisé en trois tronçons, remorqués respectivement par les locomotives « La Flèche », « Stephenson » et « L’Eléphant ». Ces machines, appelées « remorqueurs » à l’époque, avaient été livrées par les Ateliers Robert Stephenson de Newcastel. En juillet et en août, ces ateliers fournirent encore les machines « La Rapide » et « L’Eclair ».

La première locomotive de construction nationale, « Le Belge », sortit le 30 décembre des Ateliers John Cockerill de Seraing.

Après 1835, le chemin de fer prit, en Belgique, un essor considérable. Une impressionnante toile de voies ferrées fut tissée sur tout le territoire, sans égard pour les difficultés techniques de l’époque. Dans le même temps, le jeune royaume accomplit cette révolution industrielle qui devait lui assurer une des premières places parmi les pays hautement industrialisés du monde. On peut, dès lors et à bon droit, affirmer que la Belgique doit au chemin de fer une grande part de sa prodigieuse expansion économique du siècle dernier.

Pendant près d’un siècle, de nombreuses sociétés privées exploitèrent, conjointement avec l’Etat, plusieurs lignes du pays. En 1926, la Société Nationale des Chemins de Fer Belges fut créée. Les dernières exploitations concédées furent reprises peu avant ou immédiatement après la seconde guerre mondiale.

Depuis 1945, la Société Nationale des Chemins de Fer Belges (S.N.C.B.) n’a cessé, après la reconstitution de son parc de locomotives, de voitures pour voyageurs et de wagons à marchandises, de moderniser ce dernier, de rationaliser le réseau par la suppression progressive de la traction « vapeur » et son remplacement soit par la traction « diesel », soit encore par l’électrification des lignes les plus importantes. La première étape de l’électrification a été accomplie, dès avant la guerre, sur la distance de Bruxelles à Anvers. La ligne électrique a été inaugurée le 5 mai 1935, jour du centième anniversaire de la première mise en service du chemin de fer en Belgique.

Le Musée des Chemins de Fer

Dans le cadre des manifestations qui furent organisées en 1951 à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire de la S.N.C.B., la Société décida de créer un musée du chemin de fer. L’inauguration de ce musée eut lieu le 30 octobre 1951 dans les locaux de l’Ancienne Gare de Bruxelles-Nord. Lorsque la démolition de cette gare fut décidée, pour l’établissement de la Jonction Nord-Midi, le musée fut transféré à la halte de Bruxelles-Congrès. Le 11 juillet 1958, le musée fut installé dans la nouvelle Gare de Bruxelles-Nord, l’accès se faisant par la salle des pas-perdus.

La mission du musée a des aspects multiples; il rappelle le passé, un passé chargé de l’enchantement du romantisme et de l’audace des pionniers, le tout constituant un apport au développement historique, scientifique et économique du pays dans lequel le chemin de fer joue un rôle important. On a tenté de reproduire cette réalisation dans deux salles.

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