Les médecins pensionnaires
BRAY (Nicolas de).
Il est le plus ancien médecin pensionnaire mentionné dans les comptes de la ville de Mons. Clerc marié du diocèse de Cambrai, maître es-arts et licencié en médecine, il fut médecin du comte de Namur qui, en 1378, demanda pour lui une dispense au pape, lui permettant d’être promu à la maîtrise en médecine [[ E. WICKERSHEIMER, Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen Age, t. II, Paris, 1936, p. 573; K. HANQUET, Documents relatifs au Grand Schisme. Textes et analyses, t. Ier, Suppliques de Clément VII (1378 – 1379). Rome, Bruxelles, Paris, 1924, p. 206 (Analecta Vaticano – Belgica, vol. VIII); voir aussi R. WELLENS, Nicolas de Bray, dans BIOGRAPHIE NATIONALE, p. XLI, Bruxelles, 1979, col. 44-45. ]]. Il est cité à Mons en qualité de médecin pensionnaire à partir de 1397, aux appointements de 10 livres par an[[A. V. M., Compte, 1397/1398, f°11r°. ]]. Toutefois, son nom apparaît déjà dans les comptes, sans mention de profession, dès 1383 et on peut supposer qu’il fut employé par la ville à partir de cette date [[A. V. M., Compte, janvier-août 1383, f°8r° ]]. Il habitait à Mons, au Rivage [[ CH. GENDEBIEN et E. DONY, Les de Bray ou du Bray. Recherches généalogiques et historiques, dans ANNALES DU CERCLE ARCHEOLOGIQUE DE MONS, t. XLIV, 1919, 150 p. (p. 68-69). ]]. Ce médecin paraît devoir être confondu avec « maistre Nicolle», médecin en titre d’Albert et de Guillaume de Bavière et attaché spécialement, de 1407 à 1409, à la personne de Jacqueline de Bavière et de son époux Jean de Touraine, dauphin de France [[G. WYMANS, Médecins et médecines en Hainaut au début du XVe siècle, dans ANNALES DU CERCLE ARCHEOLOGIQUE DU CANTON DE SOIGNIES, t. XIX, 1959- 1960, p. 58 – 59. ]]. Il mourut le 13 mai 1414 [[A. V. M., Compte, 1413/1414, f°23v°. ]] et ses funérailles furent célébrées en la paroisse de Saint-Germain à Mons [[CH. GENDEBIEN et E. DONY, Les de Bray…, p. 69. ]]. On lui connaît deux enfants, dont l’aîné, Jean, fut épicier et maître-apothicaire à Mons [[CH. GENDEBIEN et E. DONY, Les de Bray…, p. 70. ]].
HERBAUT (Gilles).
D’origine picarde, licencié puis maître de la Faculté de Médecine de Paris en 1396, il siégea parmi les maîtres-régents en 1397/1398 [[E. WICKERSHEIMER, Dictionnaire biographique …, t. Ier, Paris, 1936, p. 198. ]]. Il vint de Paris à Mons en 1396/1397 et y passa trois jours avant d’être reçu l’année suivante en qualité de médecin pensionnaire aux appointements de 50 livres par an [[A. V. M., Compte, 1396/1397, f°12V°; A. V. M., Compte, 1397/1398, f°11rr°. ]]. Il resta en fonction jusqu’à la fin de l’année 1422 et fut remplacé par un nommé « maître Richard »[[A. V. M., Compte, 1422/1423, f°27r°; G. WYMANS, Médecins et médecines …, p. 64. ]].
RICHARD (maître).
Reçu en qualité de médecin pensionnaire le 2 décembre 1422, en remplacement de Gilles Herbaut, aux appointements annuels de 30 livres [[ A. V. M., Compte, 1422/1423, f°23r°; G. WYMANS, Médecins et médecines …, p. 64. ]]. Il exerça ses fonctions jusqu’à sa mort survenue en juillet 1425 [[ A. V. M., Compte, 1424/1425, f°25v°. ]] et fut remplacé par Guillaume le Hollandais [[A. V. M., Compte, 1425/1426, f°24r°. ]].
HOLLANDAIS (Guillaume le).
Reçu en qualité de médecin pensionnaire le 21 août 1426, suite au décès de « maître Richard », aux appointements de 30 livres par an [[A. V. M., Compte, 1425/1426, f°24r°; A. V. M., Compte, 1426/1427, f°23r°. ]]. Il resta en fonction jusqu’en 1429 [[ A. V. M., Compte, 1428/1429, f°27r°. ]].
LEMAIRE (Robert).
Originaire d’Amiens, cité comme médecin pensionnaire en 1435 et en 1436 [[ A. V. M., Compte, 1435/1436, f°22V°. ]]. Il est mentionné comme maître es-arts et en médecine à Amiens de 1444 à 1447 [[ E. WICKERSHEIMER, Dictionnaire biographique …, t. II, Paris, 1936, p. 713. ]].
HEPPIGNIES (Obert de), dit de Binche.
Reçu en qualité de médecin pensionnaire le 3 avril 1436, aux appointements annuels de 10 livres [[ A. V. M., Compte, 1435/1436, f°22v°. ]]. Il occupa ce poste jusqu’à sa mort, le 25 septembre 1464 [[A. V. M., n° 1296, Registre aux résolutions, 1425/1466, f°437r°; A. V. M., Compte, 1463/1464, f°20r°. ]].
CLAMECY (Philippe de).
Reçu en qualité de médecin pensionnaire aux appointements de 8 livres par an; il exerça ses fonctions de 1441 à sa mort survenue en 1446 [[A. V. M., Compte, 1441/1442, f°20r°; A. V. M., Compte, 1445/1446, f°21v°. ]].
NEELE (Zébart de).
Fils de Jean Zeberti de Neele, dit aussi Jean de Breda [[Jean de Neele, père de Zébart de Neele, clerc du diocèse de Liège et maître es-arts, étudia la médecine à Paris. En 1408, il fut reçu bachelier en médecine, licencié et maître en médecine en 1410. Il s’établit à Breda, sa ville natale, d’où, en 1426, il fut appelé à Louvain pour y occuper la chaire de médecine à l’Université nouvellement créée. Il entra en fonction en septembre 1426, cessa d’enseigner en septembre 1429 et reprit ses cours en septembre 1431. Il figura pour la dernière fois sur la liste des payements en juin 1439; E. WICKERSHEIMER, Dictionnaire biographique …, t. II, Paris, 1936; p. 505; E. REUSENS, Documents relatifs à l’histoire de l’Université de Louvain (1425 – 1797), dans ANALECTES POUR SERVIR A L’HISTOIRE ECCLESIASTIQUE DE LA BELGIQUE, 2e série, t. XIV (XXXe de la collection), 2e livraison, Louvain, 1903, p. 191 – 194. ]]. Il s’inscrivit à l’Université de Louvain, probablement en 1427 [[E. REUSENS, Matricule de l’Université de Louvain, t. Ier (1426 – 30 août 1453). Bruxelles, 1903, p. 258 et 371. ]]. Il fut reçu à Mons en qualité de médecin pensionnaire le 17 février 1442, aux appointements annuels de 40 livres [[A. V. M., n° 1296, Registre aux résolutions, 1425/1466, f°181r°; A. V. M., Compte, 1441/1442, f°20r°; A. V. M., Compte, 1442/1443, f°19r°. ]], somme qui fut portée à 52 livres en mai 1448 [[A. V. M., Compte, 1447/1448, f°19v°; A. V. M., Compte, 1448/1449; f°19r°. ]]. Il exerça ses fonctions jusqu’à sa mort en mai 1463 [[A. V. M., Compte, 1462/1463, f°21r°. ]].
ADRIEN (Hugues).
Reçu en qualité de médecin pensionnaire le 8 juillet 1497, aux appointements annuels de 10 livres [[A. V. M., n° 1298, Registre aux résolutions, 1485/1509, f°300r°. ]]. Il resta en fonction jusqu’en 1520 [[A. V. M., Compte, 1519/1520, f°46r°. ]].
PESQUERIE (Jean de).
Venu d’Anvers à la demande des échevins de Mons pour soigner surtout les malades atteints de la peste. Il n’exerça ses fonctions que pendant deux mois, jusqu’au 2 décembre 1523 [[A. V. M., n° 1300, Registre aux résolutions, 1522/1536, f°65v°; A. V. M., Compte, 1523/1524, f°64v°v. ]].
CLERCQ (Olivier le).
Né à Mons, reçu en qualité de médecin pensionnaire aux appointements de 50 livres par an; il occupa ce poste de 1523 à sa mort survenue en 1525 [[ A.V.M., n° 1300, Registre aux résolutions, 1522/1536, f°133v°, 135v°, A. V. M., Compte, 1522/1536, f°202v°. ]].
GHISEBERT (maître).
Originaire de Diest, il fut reçu en qualité de médecin pensionnaire le 30 septembre 1525, aux appointements annuels de 120 livres [[(55) A. V. M., n° 1300, Registre aux résolutions, 1522/1536, f°137v°. ]]. Il resta en fonction jusqu’en 1528.
BYENS (Nicolas).
Originaire de Breda, il fut reçu en qualité de médecin pensionnaire le 12 septembre 1528, aux appointements annuels de 60 livres [[A. V. M., n° 1300, Registre aux résolutions, 1522/1536, f°201v°. ]], somme qui fut portée à 100 livres le 19 décembre suivant [[A. V. M., N° 1300, Registre aux résolutions, 1522/1536, f°208v°; A. V. M., Compte, 1528/1529, f°38r°. ]]. En 1552/1553, il est signalé comme travaillant à l’hôpital de Saint-Ladre à Mons [[Maison Losseau de Mons, Papiers Decamps, n° 10, Hôpital Saint-Ladre, titres et comptes, 1338 – 1701. Je dois ce renseignement à l’amabilité de mon collègue, M. W. De Keyzer, Assistant aux Archives de l’Etat à Mons.]]. Le 8 octobre 1533, il épousa à Mons, Marie Masselot [[A. E. M., Contrats, C. M. n° 1989. Le testament de Marie Masselot, veuve de Nicolas Byens, en date du 22 juillet 1578, est également conservé; A. E. M., Contrats, T. n° 1573. ]]. Il mourut le 8 septembre 1571 [[A. V. M., n° 1302, Registre aux résolutions, 1559/1575, f°286v°; A. V. M., Compte; 1570/1571, f°90v°.]].
DIEPENBEEK (Corneille).
Originaire de Breda, il fit ses études à l’Université de Louvain où il s’inscrivit le 13 juin 1520 [[A. SCHILLINGS, Matricule de l’Université de Louvain, t. III (31 août 1485 – 31 août 1527), Bruxelles, 1958, p. 629 (n° 83). ]]. Il vint à Mons vers 1530 et fut reçu en qualité de médecin pensionnaire le 8 octobre 1532, aux appointements annuels de 40 livres [[ A. V. M., n° 1300, Registre aux résolutions, 1522/1536, f°287r°; A.V.M., Compte, 1532/1533, f°35v°; voir aussi A. LACROIX, Notice chronologique et analytique …, p. 17. ]], somme qui fut portée à 60 livres par décision du conseil de ville du 28 novembre 1534 [[A. V. M., n° 1300, Registre aux résolutions, 1522/1536, f°345v°; A. V. M., Compte, 1534/1535, f°43v°.]] pour être ramenée à 50 livres à partir de 1547 [[A. V. M., Compte, 1547/1548, f°111r°. ]]. En 1552/1552, il est signalé comme donnant des soins aux malades de l’hôpital de Saint-Ladre à Mons [[Maison Losseau à Mons, Papiers Decamps, n° 10 (voir la note n° 58). ]]. Il exerça ses fonctions jusque vers 1590 [[A. V. M., n° 1307, Registre aux résolutions, 1581/1593, f°407v°. ]].
RDESPRETZ (Jean).
Reçu en qualité de médecin pensionnaire le 15 janvier 1541, aux appointements de 30 livres par an [[A. V. M., n° 1301, Registre aux résolutions, 1536/1559, f°129v°; A. V. M., Compte, 1541/1542, f°47v°. – Un nommé Jean Despretz ou Desprees s’inscrivit à l’Université de Louvain le 28 août 1533; il était originaire de Lille; A. SCHILLINGS, Matricule, t. IV (février 1528 – février 1569), Bruxelles, 1961, p. 94 (n° 231). ]]. En 1552/1553, il travaillait aussi à l’hôpital de Saint-Ladre à Mons [[Maison Losseau à Mons, Papiers Decamps, n°10 (voir la note n°58]]. Il occupa le poste de médecin-pensionnaire jusqu’à sa mort survenue le 11 décembre 1559 [[A. V. M., Compte, 1559/1560, f°183v°. ]].